RFI
Jean-Paul Besset était invité à une émission sur RFI consacrée à René Dumont.
Retrouvez son intervention ici…
Le Nouvel Observateur
Retour au vert profond
Si l’écologie semble parfois en berne, c’est aussi qu’elle cultive ses racines. On lira avec un vrai bonheur Une vie saisie par l’écologie (Éd. les Petits Matins), une biographie de René Dumont qui fut le prophète jubilatoire, curieux de tout et chercheur en tout sens de la révolution vert en France.
LaRevueDurable
La vie et l’œuvre de René Dumont montrent aussi qu’il est possible, an avançant dans le XXe siècle, d’intégrer à la doctrine socialiste la donne écologique qui faisait irruption. Une vie saisie par l’écologie est le récit de ce tournant qui conduit René Dumont à demander avec prescience de choisir, en 1973, entre l’utopie et la mort. […] son parcours, ici magnifiquement retracé – et avec quelles compétence et autorité – est une mine d’enseignements pour le présent.
La Marseillaise
Le dynamiteur d'illusions
Le livre de Besset est passionnant. Non seulement pour son hommage rendu à celui qui possédait l’art de dépasser les bornes, mais aussi par ses anecdotes. Celle relatant le départ précipité de « l’infréquentable » Dumont d’un restaurant dans lequel il avait été invité mérite le détour.
Anne-Marie Mitchell
Décroissance
C’est la réédition récente et révisée de la riche biographie que Jean-Paul Besset a consacré […] à René Dumont sans doute le plus célèbre et spectaculaire converti à l’écologie du XXe siècle qui m’amène à vous livrer ces quelques réflexions.
Agir Pour l'Environnement
Trois questions à Jean-Paul Besset
Les éditions Les Petits Matins viennent de publier une biographie de René Dumont écrite par Jean-Paul Besset. A la création de l’association, René Dumont fut le président d’honneur d’Agir pour l’Environnement. Retour sur un parcours exceptionnel.
Question n°1 : A la lecture de la biographie que vous avez consacrée à René Dumont, vous y brossez le portrait d’un homme infatigable, déterminé, lucide, indépendant, parfois irascible et trop souvent seul. Est-ce le lot de ceux qui ont le tort d’avoir raison trop tôt ?
Nul n’est prophète en son pays, dit-on. Oui, René Dumont a dit des « vérités » bien avant tout le monde, avant que la crise écologique ne soit perceptible par tout le monde. C’est toute sa science d’agronome, ajoutée à son expérience pluridisciplinaire, sa pratique d’homme de terrain aussi, et probablement son propre sentiment de la nature, son attachement au vivant, qui lui ont fait « voir » les manifestations de cette crise majeure avec toutes ses conséquences sur la société des hommes, en particulier les plus exposés et démunis. L’imperméabilité des pouvoirs et des décideurs à ce sujet le mettait hors de lui. Comme tous les aveuglements sur le mal-développement des pays du Sud. Dumont était hanté par l’idée de la catastrophe possible. N’observait-il pas ses premières manifestations depuis un demi-siècle ?
Question n°2 : Que gardez-vous de la richesse du parcours de René Dumont, agronome, tiers-mondiste et écologiste ?
JPB – Outre une combativité inoxydable, une détermination sans faille, c’est paradoxalement son ouverture d’esprit, sa lucidité qui me rend le plus admiratif. Dumont ne niait jamais la réalité au nom de présupposés idéologiques, l’interpellation du réel était dominante. Lui, le meilleur productiviste agricole au lendemain de la guerre (il fallait bien nourrir les gens), s’est transformé en quelques années en premier des écologistes. Quelle remise en cause ! Il a osé penser contre lui-même. Par souci de la vérité et du bien commun.
Question n°3 : Malgré les coups de gueule et intuitions de René Dumont, la situation n’a cessé de se dégrader. Que faudrait-il pour que les crises écologiques soient enfin prises au sérieux et fassent l’objet de décisions concrètes ?
JPB – Je crois que la crise écologique, dans toutes ses déclinaisons et dans son lien indissociable avec les questions économiques et sociale, est prise au sérieux par la majorité des gens. Mais elle oblige à des reconversions économiques, à des transformations sociales, à des changements de pratiques, de comportements, d’habitudes telles que la sidération des consciences l’emporte encore. On sait que c’est vrai mais quelque part on n’y croit pas, en raison de l’attachement à une autre époque, celle de la croissance glorieuse. Le noyau culturel collectif (mais présent en chaque individu) résiste. C’est à ce travail en profondeur sur l’idée même de développement et de progrès qu’il faut procéder.
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